Atelier des Humanités Numériques

La numérisation du texte comme moyen d’établir un nouveau rapport, instrumenté, entre le chercheur et ses sources est une pratique en voie de provoquer de profondes mutations au sein des Sciences Humaines et Sociales. Celle-ci n’est pourtant pas nouvelle. Les premières expérimentations sont contemporaines des tout premiers débuts de l’informatique. Dès les années 70 et 80 une communauté s’est développée autour de cette pratique. Cette communauté s’est organisée, structurée et institutionnalisée sous le vocable de Humanties Computing. Néanmoins, cette communauté est restée relativement marginalisée au sein des Sciences Humaines et Sociales, et ses propositions méthodologiques sont ne sont pas diffusées.

Ce à quoi on assiste depuis quelques années est un effacement de ce confidentialité. L’apparition de l’internet et l’immiscion de pratiques numériques dans l’ensemble des facettes de la sociétés ont modifié la position du numérique dans les SHS. Ses usages dépassent les cercles auxquels ils étaient restreints et sont même en train de se généralisé avec, pour conséquence, un profond renouvellement méthodologique à venir dans les SHS. Cette généralisation des usages d’outils numériques se traduit par l’abandon du terme Humanities Computing au profit de celui de Digital humanties, ou Humanités numériques.

A l'ENS de Lyon, ce mouvement est accompagné par l'Atelier des Humanités Numériques, un réseau de personnel issus des différents services et laboratoires de l'ENS qui développe et maintient une cyberinfrastructure au profit de ces projets et anime une communauté de pratique autour des questions posées par la rencontre des SHS et du numérique.