Dans le domaine du calcul scientifique, chaque nouvelle génération d’ordinateurs demande le développement de codes adaptés. On constate aussi une évolution rapide des techniques : les approches multi-échelles, la fusion de la dynamique moléculaire avec le calcul quantique ou, pour les applications en mécanique des fluides, le développement de techniques issues de la mécanique statistique (codes Lattice-Boltzmann pour les équations aux dérivées partielles). Tant dans les sciences dites dures que dans les sciences humaines et sociales, on assiste à une explosion des quantités de données, dorénavant numériques, qu’il convient de collecter, stocker, traiter, analyser, diffuser et archiver. Les codes, individuellement souvent déjà d’une complexité énorme, forment la base des approches intégrées : des techniques successives sont enchaînées avec assimilation de données d’une échelle à la suivants, pour résoudre les systèmes les plus complexes. C’est le cas des approches en ingénierie “de la molécule à l’objet”, des études sur le climat, mais aussi des différentes étapes d’éditions critiques numériques d’un texte littéraire des sa numérisation jusqu’à la publication web d’une base de données interactive du texte annoté.
Pour le développement et l’intégration de codes, les scientifiques d’un grand nombre disciplines sont confrontés à des problèmes informatiques similaires, qui dépassent les ressources de leurs laboratoires d’origine. Le PSMN et le CBP mutualisent au niveau de l’école les grands équipement de calculs et proposent une infrastructure numérique adaptée aux besoins de la recherche avec un support informatique direct aux activités scientifiques.