====== SIDUS pour Debian Jessie ====== Contenu obsolète : pour une information générique sur SIDUS suivre [[developpement:productions:sidus|SIDUS]] Tous les éléments présents dans cette documentation, les morceaux de code, etc entrent dans le cadre de la licence [[http://www.cecill.info/index.fr.html|CeCILL]]. Il est donc nécessaire de respecter les 4 libertés fondamentales des logiciels libres pour exploiter SIDUS dans sa propre infrastructure. Si vous comptez utiliser SIDUS dans votre infrastructure, faites le savoir à son [[emmanuel.quemener@ens-lyon.fr|auteur]], Centre Blaise Pascal ou citez le ! **SIDUS** est l'acronyme de //Single Instance Distributing Universal System// et se propose de simplifier à l'extrême l'administration de machines. Son [[http://fr.wiktionary.org/wiki/sidus|origine latine]] //d'ensemble de corps stellaires// est une allégorie : nous vous laissons trouver celle qui vous convient le mieux =). **SIDUS** a deux principales propriétés : * **l'unicité de configuration** : deux machines démarrant sous Sidus ont exactement le même système d'exploitation * **l'usage des ressources locales** : les processeurs et mémoire vive sollicités sont ceux de la machine locale **SIDUS** n'est donc : * **ni LTSP** pour //Linux Terminal Server Project// : LTSP propose une gestion simplifiée de terminaux légers en offrant un accès X11 ou RDP à un serveur : ce dernier supporte ainsi toute la charge de traitement. A contrario, SIDUS exploite entièrement (ou à discrétion de l'utilisateur) toute la machine qui s'y raccroche. Seul le stockage du système d'exploitation est déporté sur des machines tierces. * **ni FAI** pour //Fully Automatic Installation// : FAI ou Kickstart proposent une installation complète simplifiée permettant de limiter voire d'éliminer toute action de l'administrateur. A contrario, SIDUS propose un système unique dans un arbre intégrant à la fois le système de base et toutes les applications installées manuellement. * **ni un LiveCD** sur réseau : un LiveCD démarre un système minimaliste, nécessairement figé. Il est toujours possible de créer son propre LiveCD mais c'est une opération assez lourde. Avec SIDUS, il est possible d'installer à la volée sur tous ses clients un logiciel instantanément, de le reconfigurer. ====== CQQCOQP ====== [[http://fr.wikipedia.org/wiki/QQOQCCP|CQQCOQP]] est une démarche analytique simple vous permettant, simplement en lisant les réponses aux questions élémentaires //Pourquoi ? Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Combien ? et Comment ?// les tenants et les aboutissants de SIDUS. ===== Pourquoi ? ===== Le temps d'administration système des équipements informatiques (noeud de calcul, poste personnel ou station de travail, machine virtuelle d'expérimentation) augmente avec leur nombre et leur diversité. Ainsi, tous ces matériels partagent essentiellement les mêmes fichiers, mais chacun sur son propre disque. Comment limiter le temps d'installation et d'administration des machines tout en conservant la flexibilité liée à leur destination ? C'est le défi relevé par SIDUS (pour Single Instance Distributing Universal System), développée au Centre Blaise Pascal à l'origine essentiellement pour simplifier la tâche de l'unique administrateur système face à la gestion de centaines de machines de toutes natures pour toutes destinations (plateaux techniques multi-noeuds, multi-coeurs, GPU, etc). ===== Quoi ? ===== Une approche permettant le démarrage en réseau et l'offre d'un système parfaitement générique pour toutes les machines. ===== Quand ? ===== La première version de Sidus date de février 2010, elle était à l'origine sur Debian Etch. Elle a suivi toutes les évolutions de la distribution Debian, socle essentiel (voire exclusif) du Centre Blaise Pascal. Mi 2015, SIDUS sert 76 noeuds permanents de cluster au CBP (jusqu'à 120 simultanés en fonction des prêts), des serveurs de GPGPU, des stations de travail multi-coeurs et des postes //COMOD// (pour //Compute On My Own Device//). ===== Pour Qui ? ===== SIDUS s'adresse à tous ceux qui veulent se simplifier la tâche et qui : * disposent de groupes de machines ayant toute la même destination : * des noeuds de cluster de calcul * des machines de salle libre service * des machines virtuelles dans le cadre de formations * veulent analyser des équipements sans jamais toucher au système ===== Où ? ===== Le Centre Blaise Pascal, hôtel à projets de l'ENS-Lyon dans le domaine du calcul et de l'informatique scientifiques, utilise SIDUS pour tous ses équipements dont l'uniformité doit être conservée le plus possible : un simple redémarrage doit suffire à replacer le système dans son état d'origine. Le Pôle Scientifique de Modélisation Numérique (PSMN), centre de calcul de l'ENS-Lyon, utilise maintenant SIDUS sur une centaine de noeuds et prépare sa généralisation pour la mise en place de Equip@Meso (près de 200 noeuds supplémentaires). Le laboratoire de Chimie utilise "COMOD" pour quelques postes de travail "à la demande". Les laboratoires de l'IGFL, du LBMC et du LJC utilisent "COMOD" : un cluster de 5 stations de travail gavées de GPU au LBMC, des stations graphiques à l'IGFL et au LJC. L'université Joseph Fourier, dans le cadre de ses écoles thématiques sur le calcul scientifique, utilise depuis 2011 SIDUS pour l'infrastructure de travaux pratiques des auditeurs. ===== Combien ? ===== De 8 clients légers Neoware gonflés en CPU et mémoire et détournés début 2010 de leur vocation originelle, nous approchons les 120 machines au CBP utilisant ce système. De quelques machines déployées à des fins expérimentales, le Pôle Scientifique de Modélisation Numérique utilise également SIDUS en production pour 480 noeuds. L'équipement informatique Equip@Meso d'environ 200 noeuds à lui tout seul, utilise également SIDUS comme socle. Quelques chercheurs du laboratoire de chimie utilisent SIDUS via COMOD : la disponibilité en offrant la possibilité de déployer une machine complète et opérationnelle sur son poste de travail en quelques secondes. Lors des école thématiques des Houches sur le calcul scientifique, SIDUS était servi à près d'une cinquantaine de machines simultanément. Quant au prix du logiciel (question posée au dernier Scipy 2013), tous les composants qu'il utilise étant Open Source, SIDUS l'est aussi, ainsi que toutes les documentations associées ! SIDUS est donc sous licence CeCILL. Si vous utilisez SIDUS, informez l'[[emmanuel.quemener@ens-lyon.fr|auteur]] et faites en la promotion ! Si vous voulez déployer SIDUS sur vos installations et vous faire aider, vous pouvez contacter l'[[emmanuel.quemener@ens-lyon.fr|auteur]]. ===== Comment ? ===== SIDUS se base sur une majorité de composants simples et éprouvés, disponible sur la majorité des distributions GNU/Linux. Nous allons maintenant détailler comment installer le sien ! ====== Installation ====== ===== Préparation du système ===== Nous devons préparer un peu notre système pour accueillir SIDUS. Pour cela, nous devons avoir la main sur plusieurs services pour déployer nos clients : serveurs DHCP, TFTP, NFS. Vous devez donc entretenir de très bonnes relations avec votre service IT ou vous êtes assez libres pour accéder sans contraintes aux serveurs Ldap et DNS bien définis : * le service DHCP fournit à notre client une adresse IP mais diffuse deux informations complémentaires : l'adresse du serveur TFTP via la variable ''next-server'' et le nom du binaire PXE, souvent nommé ''pxelinux.0''. * le service TFTP entre alors en scène. Il offre par TFTP tout le nécessaire permettant le démarrage du système : le binaire ''pxelinux.0'', le noyau et le démarrage du système du client. Si nous avons besoin d'offrir des paramètres à tel ou tel client, nous contruisons un document spécifique dont le nom sera contruit à partir de son adresse MAC (préfixé de 01 et dont les : sont remplacés par des -). * le serveur NFS s'invite alors dans la boucle : il va offrir la racine du système par son protocole (donc NFSroot). C'est donc dans cette racine, par exemple ''/srv/nfsroot/sidus'' que nous allons installer notre système client. Dans l'éventualité où vous n'avez pas la main sur les services DNS, TFTP, DHCP et NFS, de manière à installer notre première instance SIDUS de manière complètement autonome, nous avons besoin de configurer ces différents services. Dans nos configurations suivantes, nous exploiterons respectivement **isc-dhcp-server**, **bind9**, **tftpd-hpa** et **nfs-kernel-server** comme implémentations logicielles des serveurs DHCP, DNS, TFTP et NFS. Le "domaine" SIDUS dont nous allons présenter l'installation aura les spécifications suivantes : * réseau IP SIDUS de domaine 'sidus.zone' sur des IP '10.20.15.0' à '10.20.15.254' * adresse de passerelle, également serveur DNS, DHCP, TFTP, NFS sur '10.20.15.254' * adresse IP externe réglée par DHCP sur 'eth0' * adresse IP interne sur réseau SIDUS définie statiquement sur l'interface 'eth1' en '10.20.15.254' ==== Installation de la passerelle ==== De manière à ne pas avoir à trop détailler les fichiers de configuration de chaque service, nous fournissons les fichiers définissant les services avec les paramètres ci-dessus. Ces fichiers seront téléchargés à partir d'une archive HTTP que nous définissons sous forme d'une variable d'environnement ''$HTTP'' :export HTTP=http://www.cbp.ens-lyon.fr/sidus/jessie Paramétrage des interfaces réseau mv /etc/network/interfaces /etc/network/interfaces.orig wget -O /etc/network/interfaces ${HTTP}/interfaces mv /etc/sysctl.conf /etc/sysctl.conf.orig wget -O /etc/sysctl.conf ${HTTP}/sysctl.conf Montage de l'interface interne ifup eth1 ==== Installation du serveur DNS ==== Installation du serveur DNS Bind9 : apt-get install bind9 Configuration du serveur DNS : # Sauvegarde de la configuration initiale (reflexe g33k) cp -a /etc/bind /etc/bind.orig # Copie des descriptions de resolutions directes et inverses pour les zones wget -O /etc/bind/db.sidus.zone ${HTTP}/db.sidus.zone wget -O /etc/bind/db.15.20.10 ${HTTP}/db.15.20.10 # Renommage des fichiers de configuration initiaux mv /etc/bind/named.conf.local /etc/bind/named.conf.local.orig mv /etc/bind/named.conf.options /etc/bind/named.conf.options.orig # Telechargement des fichiers de configurations wget -O /etc/bind/named.conf.local ${HTTP}/named.conf.local wget -O /etc/bind/named.conf.options ${HTTP}/named.conf.options # Relance du serveur /etc/init.d/bind9 restart Paramétrage des interfaces réseau mv /etc/resolv.conf /etc/resolv.conf.orig wget -O /etc/resolv.conf ${HTTP}/resolv.conf.server Vérification du serveur DNS * A la commande ''host filer.sidus.zone localhost'' le serveur doit répondre filer.sidus.zone is an alias for gateway.sidus.zone. gateway.sidus.zone has address 10.20.15.254 * A la commande ''host 10.20.15.254 127.0.0.1'' 254.15.20.10.in-addr.arpa domain name pointer gateway.sidus.zone. Le serveur DNS effectue les résolutions de noms en direct ou en inverse pour toutes les machines de la classe IP ''10.20.15.0/24'' ou zone ''sidus.zone''. La machine ''dhcp-35'' aura comme IP ''10.20.15.35''. ==== Installation du serveur DHCP ==== Installation du serveur DHCP apt-get install isc-dhcp-server Configuration du serveur DHCP cp -a /etc/default/isc-dhcp-server /etc/default/isc-dhcp-server.orig cp -a /etc/dhcp /etc/dhcp.orig cp -a /etc/dhcp/dhclient.conf /etc/dhclient.conf.orig cp -a /etc/dhcp/dhcpd.conf /etc/dhcpd.conf.orig # Telechargement des fichiers de configurations wget -O /etc/default/isc-dhcp-server ${HTTP}/isc-dhcp-server wget -O /etc/dhcp/dhclient.conf ${HTTP}/dhclient.conf wget -O /etc/dhcp/dhcpd.conf ${HTTP}/dhcpd.conf # Redemarrage du serveur DHCP /etc/init.d/isc-dhcp-server restart Pour le serveur DHCP, dans le fichier de configuration ''/etc/dhcp/dhcpd.conf'' nous avons : * le pointage vers pxelinux.0 pour toutes les versions de démarrage : BIOS, UEFI 32 bits et UEFI 64 bits : if option architecture-type = 00:00 { filename "pxelinux.0"; } elsif option architecture-type = 00:09 { filename "efi64/syslinux.efi"; } elsif option architecture-type = 00:07 { filename "efi64/syslinux.efi"; } elsif option architecture-type = 00:06 { filename "efi32/syslinux.efi"; } else { filename "pxelinux.0"; } * la definition sur serveur TFTP à pointer : next-server 10.20.15.254; allow booting; ==== Installation du serveur TFTP ==== Installation du paquet serveur TFTP apt-get install tftpd-hpa apt-get install pxelinux syslinux-common syslinux-efi memtest86 memtest86+ Installation des arborescences et des menus mkdir /srv/tftp/pxelinux.cfg /srv/tftp/efi32 /srv/tftp/efi64 # Importation des composants pour le boot BIOS cd /usr/lib/syslinux/modules/bios cp ldlinux.c32 libcom32.c32 libutil.c32 vesamenu.c32 /srv/tftp/ cp /usr/lib/PXELINUX/pxelinux.0 /srv/tftp cd /srv/tftp wget -O /srv/tftp/Sidus_Landscape.png ${HTTP}/Sidus_Landscape.png cp /boot/memtest86.bin memtest86 cp /boot/memtest86+.bin memtest86+ # Importation des composants pour le boot EFI 32 bits cd /usr/lib/syslinux/modules/efi32 cp ldlinux.e32 libcom32.c32 libutil.c32 vesamenu.c32 /srv/tftp/efi32 cd /srv/tftp/efi32 ln -s ../Sidus_Landscape.png Sidus_Landscape.png ln -s ../pxelinux.cfg pxelinux.cfg ln -s ../memtest86 memtest86 ln -s ../memtest86+ memtest86+ # Importation des composants pour le boot EFI 64 bits cd /usr/lib/syslinux/modules/efi64 cp ldlinux.e64 libcom32.c32 libutil.c32 vesamenu.c32 /srv/tftp/efi64 cd /srv/tftp/efi64 ln -s ../Sidus_Landscape.png Sidus_Landscape.png ln -s ../pxelinux.cfg pxelinux.cfg ln -s ../memtest86 memtest86 ln -s ../memtest86+ memtest86+ Paramétrage du serveur cp -a /etc/default/tftpd-hpa /etc/default/tftpd-hpa.orig # Telechargement des fichiers de configurations wget -O /etc/default/tftpd-hpa ${HTTP}/tftpd-hpa Paramétrage des menu des démarrages possibles wget -O /srv/tftp/pxelinux.cfg/default ${HTTP}/default Il est déjà possible de démarrer une machine par le réseau pour tester le serveur. Dans le menu présenté, il est possible de choisir les memtest86 pour, par exemple, tester sa mémoire. Dans le dossier pxelinux.cfg, nous avons le fichier ''default''. Voici un exemple de fichier de démarrage précisant au client tout ce qu'il faut pour démarrer. ==== Installation du serveur NFS ==== Le serveur NFS va servir à offrir deux partages : * le partage de SIDUS * le partage des comptes utilisateurs apt-get install nfs-common nfs-kernel-server cp -a /etc/default/nfs-common /etc/default/nfs-common.orig cp -a /etc/default/nfs-kernel-server /etc/default/nfs-kernel-server.orig cp -a /etc/idmapd.conf /etc/default/idmapd.conf.orig cp -a /etc/exports /etc/exports.orig cp -a /etc/fstab /etc/fstab.orig # Telechargement des fichiers de configurations wget -O /etc/default/nfs-common ${HTTP}/nfs-common wget -O /etc/default/nfs-kernel-server ${HTTP}/nfs-kernel-server wget -O /etc/idmapd.conf ${HTTP}/idmapd.conf wget -O /etc/exports ${HTTP}/exports Paramétrage du dossier des comptes utilisateurs mkdir -p /export/home echo "/home /export/home none bind 0 0" >> /etc/fstab mount -a Paramétrage des racines des instances SIDUS mkdir -p /srv/nfsroot/jessie64nfs /srv/nfsroot/jessie32nfs /etc/init.d/nfs-common restart /etc/init.d/nfs-kernel-server restart La configuration proposée dans le ''/etc/exports'' * les deux lignes permettant l'offre de la partition utilisateur ''/home'' * ''/export 10.20.15.0/255.255.255.0(rw,fsid=0,async,no_subtree_check)'' * ''/export/home 10.20.15.0/255.255.255.0(rw,async,nohide,insecure,no_subtree_check)'' * deux lignes correspondant à l'offre de deux instances SIDUS : * Instance pour système 64 bits : un partage en lecture pour les clients, un partage en lecture/écriture pour le master * ''/srv/nfsroot/jessie64nfs 10.20.15.0/255.255.255.0(ro,no_subtree_check,async,no_root_squash)'' * ''/srv/nfsroot/jessie64nfs 10.20.15.253/255.255.255.255(rw,no_subtree_check,async,no_root_squash)'' * Instance pour système 32 bits : un partage en lecture pour les clients, un partage en lecture/écriture pour le master * ''/srv/nfsroot/jessie32nfs 10.20.15.0/255.255.255.0(ro,no_subtree_check,async,no_root_squash)'' * ''/srv/nfsroot/jessie32nfs 10.20.15.253/255.255.255.255(rw,no_subtree_check,async,no_root_squash)'' Les machines du réseau ''10.20.15.0/24'' auront un accès en lecture seule, la machine ''10.20.15.253'' un accès en lecture/écriture, laquelle sera très utile pour l'administration de l'instance. Une fois ces 4 services DNS, DHCP, TFTP et NFS configurés, nous pouvons installer notre Sidus complet. ===== Debootstrap ===== Debootstrap permet l'installation d'un système dans une racine. Il exige plusieurs paramètres comme la racine d'installation, l'architecture matérielle, la distribution et l'archive FTP ou HTTP Debian à solliciter pour le téléchargement. Warning : là commence la "spécialisation" de notre installation, à l'origine construite autour d'une distribution Debian. Cet outil est familier de toutes les distributions Debian-like : il sera donc disponible chez les dérivées du système à la spirale (à commencer par Ubuntu). Il sera cependant assez facile de réaliser cela sur les Redhat-like, Fedora intégrant par exemple un clone, [[http://people.redhat.com/~rjones/supermin/|Febootstrap]], mais que nous n'avons pas testé. Debootstrap accepte aussi en entrée une liste d'archives (vous savez que Debian est très tatillon sur les licences en séparant les archives en main, contrib et non-free), une liste de paquets à inclure et une liste de paquets à exclure. Nous aurions été ravi de pouvoir, ici, préciser la liste complète des paquets à inclure ou exclure, mais, malheureusement, cette approche est une voie sans issue : nous installerons donc, dès cette commande ''debootstrap'', un ensemble d'outils qu'il nous semble indispensable d'inclure dès le début (par exemple le noyau, des firmwares pour un support étendu de tous les matériels et un ensemble d'outils d'audit). Nous avons par commodité défini des variables d'environnement correspondant à la racine de notre système ''$SIDUS'' et une commande permettant l'exécution d'une commande par ''chroot'' avec une option particulière d'installation de paquet. Installation de ''debootstrap'' apt-get install debootstrap Pour une architecture x84_64 ou AMD64 export SIDUS=/srv/nfsroot/jessie64nfs alias sidus="DEBIAN_FRONTEND=noninteractive chroot ${SIDUS} $@" ARCH=amd64 Pour une architecture i386 export SIDUS=/srv/nfsroot/jessie32nfs alias sidus="DEBIAN_FRONTEND=noninteractive setarch i686 chroot ${SIDUS} $@" ARCH=i386 Lancement de l'installation debootstrap --arch $ARCH --components='main,contrib,non-free' jessie $SIDUS http://ftp.debian.org/debian A la suite de cette commande, nous devons prendre quelques précautions : * normalement, si le paquet Debian est un service, ce dernier démarre après son installation. Nous devons donc inhiber le lancement de ce service par la définition d'un hook (''/usr/sbin/policy-rc.d'') : #!/bin/sh exit 101 Ou sous forme de commande : printf '#!/bin/sh\nexit 101\n' > ${SIDUS}/usr/sbin/policy-rc.d chmod +x ${SIDUS}/usr/sbin/policy-rc.d * des paquets exigent l'accès à la liste des processus, du système, des périphériques, de la mémoire virtuelle, des pointeurs de périphériques. Nous devons donc "binder" le montage de ces dossiers du système hôte au système SIDUS : sidus mount -t proc none /proc sidus mount -t sysfs sys /sys mount --bind /dev/pts ${SIDUS}/dev/pts Définition du mot de passe ''root'' (à changer ensuite)... echo "root:MyStrongPassword" | sidus chpasswd Installation de paquets jugés nécessaires ( sidus apt-get update sidus apt-get -y install aptitude dselect dracut dracut-network isc-dhcp-common isc-dhcp-client openssh-server locales aufs-tools firmware-linux-nonfree bridge-utils firmware-linux firmware-bnx2 dstat sysstat iftop htop iotop emacs lsof tshark mbw strace memtest86 cpuburn dbench iozone3 psmisc console-setup less vim unscd nfs-common mlocate tshark linux-image-${ARCH} linux-headers-${ARCH} Paramétrage de la localisation, la langue, le fuseau horaire à partir du serveur lui même : mv ${SIDUS}/etc/locale.gen ${SIDUS}/etc/locale.gen.orig mv ${SIDUS}/etc/timezone ${SIDUS}/etc/timezone.orig mv ${SIDUS}/etc/default/keyboard ${SIDUS}/etc/default/keyboard.orig cp /etc/locale.gen ${SIDUS}/etc/locale.gen cp /etc/timezone ${SIDUS}/etc/timezone cp /etc/default/keyboard ${SIDUS}/etc/default/keyboard sidus locale-gen sidus dpkg-reconfigure tzdata Installation de l'environnement graphique de poste de travail et d'un environnement plus léger sidus tasksel install desktop sidus tasksel install xfce-desktop Purge des paquets qui foutent le bronx pour une utilisation dans XFCE sidus apt-get purge -y network-manager modemmanager gdm3 gnome-session gnome-terminal nano vim-tiny sidus apt-get clean Paramétrage d'un boot par NFS utilisant Dracut mv ${SIDUS}/usr/lib/dracut/modules.d/90aufs/aufs-mount.sh ${SIDUS}/root/aufs-mount.sh.orig wget -O ${SIDUS}/usr/lib/dracut/modules.d/90aufs/aufs-mount.sh ${HTTP}/rootaufs.jessie chmod 755 ${SIDUS}/usr/lib/dracut/modules.d/90aufs/aufs-mount.sh Modification du bail DHCP sed -i "s/=\$new_dhcp_lease_time/=forever/" ${SIDUS}/usr/lib/dracut/modules.d/40network/dhclient-script.sh Création du démarreur à partir de Dracut sidus dpkg-reconfigure dracut Vérification que le démarreur comprend bien les composants demandés sidus lsinitrd /boot/initrd.img-*-${ARCH} | egrep '(nfs|aufs)' # Suppression du hostname pour le paramétrage automatique du HOST sidus rm /etc/hostname # Définition de l'interface de loopback tee ${SIDUS}/etc/network/interfaces < Pour la résolution DNS cp /etc/resolv.conf ${SIDUS}/etc/resolv.conf Pour le tuning système associé aux interfaces réseau wget -O ${SIDUS}/etc/sysctl.d/gc.conf $HTTP/gc.conf Pour dépasser les limitations d'exploitation : mv ${SIDUS}/etc/security/limits.conf ${SIDUS}/etc/security/limits.conf.orig wget -O ${SIDUS}/etc/security/limits.conf $HTTP/limits.conf sidus apt-get install nfs-common mv ${SIDUS}/etc/default/nfs-common ${SIDUS}/etc/default/nfs-common.orig mv ${SIDUS}/etc/idmapd.conf ${SIDUS}/etc/idmapd.conf.orig cp /etc/default/nfs-common ${SIDUS}/etc/default/nfs-common cp /etc/idmapd.conf ${SIDUS}/etc/idmapd.conf Démontage du cordon ombilical avec le système sidus umount -l /proc sidus umount -l /sys sidus umount -l /dev/pts sidus dpkg-reconfigure dracut Rajout de AUFS dans /etc/updatedb.conf sidus mv /etc/updatedb.conf /etc/updatedb.conf.orig wget -O ${SIDUS}/etc/updatedb.conf $HTTP/updatedb.conf Rajout dans /etc/security/group.conf cp ${SIDUS}/etc/security/group.conf ${SIDUS}/etc/security/group.conf.orig sed -i "s/\#\ End/\*;\*;\*;Al0000-2400;plugdev,fuse,scanner,dialout,video,audio,floppy,cdrom\n\#\ End/g" ${SIDUS}/etc/security/group.conf Pour une architecture amd64 cp ${SIDUS}/boot/initrd.img-*-${ARCH} /srv/tftp cp ${SIDUS}/boot/vmlinuz-*-${ARCH} /srv/tftp chmod 644 /srv/tftp/initrd.img-*-${ARCH} rename "s/amd64/amd64.sidus/g" *${ARCH} Pour une architecture i386 rm /srv/tftp/*[5-6]86* cp ${SIDUS}/boot/initrd.img-*86* /srv/tftp cp ${SIDUS}/boot/vmlinuz-*86* /srv/tftp chmod 644 /srv/tftp/initrd.img-*86* ls /srv/tftp/*[5-6]86* | xargs -I '{}' mv '{}' '{}'.sidus Création des comptes utilisateurs : les comptes créés sont les 24 lettres grecques, et les UID créés le sont des UID 1001 à 1024 : mkdir /etc/scripts wget -O ${SIDUS}/etc/scripts/CreateUsers.sh $HTTP/CreateUsers.sh chmod 755 ${SIDUS}/etc/scripts/CreateUsers.sh /etc/scripts/CreateUsers.sh ${SIDUS} ====== Administration d'une session ====== Il y a 3 approches pour maintenir une instance SIDUS : - utiliser un chroot sur la racine directement - utiliser un chroot avec mise en place du cordon ombilical - utiliser une machine (virtuelle ou pas) comme "maître" de configuration Pour une architecture x84_64 ou AMD64 export SIDUS=/srv/nfsroot/jessie64nfs alias sidus="DEBIAN_FRONTEND=noninteractive chroot ${SIDUS} $@" ARCH=amd64 Pour une architecture i386 export SIDUS=/srv/nfsroot/jessie32nfs alias sidus="DEBIAN_FRONTEND=noninteractive setarch i686 chroot ${SIDUS} $@" ARCH=i386 ===== Approche chroot simple ===== Il suffit d'exploiter la commande ''sidus'':sidus L'alias utilisé dans l'installation peut-être défini réglée dans son shell. ===== Approche chroot élaborée ===== * établissement du cordon ombilical : sidus mount -t proc none /proc sidus mount -t sysfs sys /sys mount --bind /dev/pts ${SIDUS}/dev/pts * opérations de maintenance : sidus * coupure du cordon ombilical : sidus umount -l /proc sidus umount -l /sys sidus umount -l /dev/pts ===== Approche ''master'' ===== Le ''/etc/exports'' comprend l'adresse ''10.20.15.253'' laquelle permet le montage de la racine en Read/Write. Il faut donc permettre le montage d'un machine et une seule en Read/Write. /srv/nfsroot/jessie64nfs 10.20.15.253/255.255.255.255(rw,no_subtree_check,async,no_root_squash) 10.20.15.0/255.255.255.0(ro,no_subtree_check,async,no_root_squash) /srv/nfsroot/jessie32nfs 10.20.15.253/255.255.255.255(rw,no_subtree_check,async,no_root_squash) 10.20.15.0/255.255.255.0(ro,no_subtree_check,async,no_root_squash) Le fichier ''/etc/dhcp/dhcpd.conf'' comprend la définition de cette machine **master** host master { fixed-address 10.20.15.253; hardware ethernet 08:00:aa:bb:cc:dd; } Il faut maintenant associer cette adresse MAC dans la configuration du serveur TFTP à un menu de démarrage spécifique. wget -O /srv/tftp/pxelinux.cfg/master ${HTTP}/master cd /srv/tftp/pxelinux.cfg ln -s master 01-08-00-aa-bb-cc-dd En regardant dans le menu, nous avons ''/srv/tftp/pxelinux.cfg/master'', pour le lancement en LABEL master64 MENU LABEL SIDUS based on Debian Jessie on x86_64 : Read/Write mode KERNEL vmlinuz-3.16.0-4-amd64.sidus MENU default APPEND console=tty1 initrd=initrd.img-3.16.0-4-amd64.sidus rd.shell ip=dhcp root=nfs:10.20.15.254:/srv/nfsroot/jessie64nfs:vers=3,rw,rsize=32768,wsize=32768,tcp,nolock,noatime,actimeo=1,nocto,hard,intr bridge=sidus:eth0 ipv6.disable=1 bnx2.disable_msi=1 intel_pstate=disable Les seules différences avec le démarrage par défaut sont : * suppression de ''aufs'' dans les options * présence de ''rw'' dans les options de montage du NFSROOT --- //[[emmanuel.quemener@ens-lyon.fr|Emmanuel Quemener]] 2015/07/06 17:09// ===== Démarrage sur une machine tierce ===== Il est aussi possible de démarrer l'instance sur une autre machine en sélectionnant dans la configuration de la machine virtuelle l'interface réseau que vous comptez utiliser (généralement ''eth0''), * soit en connectant directement la machine à une autre via le port Ethernet, une condition est nécessaire * un port RJ45 supportant l'autoconfiguration en port croisé * soit en connectant la machine hôte et la machine cliente sur un commutateur externe Dans les deux cas, le //forwarding// doit être activé : ''/proc/sys/net/ipv4/ip_forward'' mis à ''1''.